Chapitre II
L’objet petit a aux Chinois
Formalisation
Nous nous proposons d’utiliser l’expression suivante où
x Î Z2 et y Î
Z2 :
f (x, y) = (x + y + 1) 1 + x (y + 1) l
+ (x + 1) yr
1. Les éléments
Une quelconque configuration peut être décomposée
par un graphe (dit graphe de Terrasson) en des pièces de deux types,
et de deux types seulement, nous les appellerons poinçons générateurs.
Nous désignons les deux poinçons générateurs
par les valeurs :

et formulons les deux modes de composition dans le cas
de poinçons plus généraux.
a1 -
Forme générale du poinçon
Un poinçon a la forme générale suivante
:
P (x, m, n) = B (x) . V (m, n)
où V (m, n) = lm
rn désigne le nombre de ronds
constitués à l’intérieur du poinçon avec m
Î N et n Î N,
et :
B (x) = f (x, 0) = [(x + 1) + xl]
constitue son bord.
a2 -
Les poinçons générateurs
Les poinçons générateurs sont donc
bien :
P (0, 0, 0) = f (0, 0) . V (0, 0) = f (0, 0) =
1
et
P (1, 0, 0) = f (1, 0) . V (0, 0) = f (1, 0) =
l
2. Les compositions
Les lois de composition des poinçons s’écrivent
alors ainsi.
a1 -
La composition par les pleins
Pour la composition par les pleins :
|
P (x, m, n) Ù
P (x’, m’, n’) = B (x") . V (m", n") |
où
|
B (x") = F (x Ú
x’, 0) |
et
|
V (m", n") = F (x Ù
x’, 0) . V (n, m) . V (n’, m’) |
Soit :

a2 -
La composition par les vides
Pour la composition par les vides :
|
P (x, m, n) Ú
P (x’, m’, n’) = B (x") . V (m", n") |
où
|
B (x") = F (x Ù
x’, 0) |
et
|
V (m", n") = F (x Ú
x’, 1) . V (m, n) . V (m’, n’) |
Soit :

a3 - Le fermeur
Enfin, le fermeur introduit un facteur multiplificateur
:
F [P] = l . P

3. Exemples
a1 - Deux
poinçons (a’)
La composition par les pleins de deux poinçons
(a’) ajoute un rond de plein :

Nous composons deux poinçons P (1, 0, 0) sachant
que :
|
P (1, 0, 0) = f (1, 0) . V (0, 0) = f (1, 0) = l. |
|
P1 (x", m", n") = P (1, 0, 0) Ù
P (1, 0, 0) = B (x") . V (m", n") |
où
|
B (x") = f (1 Ú 1, 0)
= f (1, 0) = l |
et
|
V (m", n") = f (1 Ù 1,
0) . V (0, 0) . V (0, 0) = f (1, 0) = l |
ainsi:
|
P1= P (1, 1, 0) = f (1, 0) . f (1, 0)
= l2 |
et devient, si nous lui ajoutons un fermeur :
F [P1] = l .
l2 = l3
Nous laissons au lecteur le soin de vérifier que
P1 muni d’un fermeur présente bien trois cercles entourant
des zones pleines.
a2 - Deux poinçons
(a)
Par contre, la composition par les vides de deux poinçons
(a) ajoute un rond de vide :

Nous composons deux poinçons P (0, 0, 0) sachant
que :
|
P (0, 0, 0) = f (0, 0) . V (0, 0) = f (0, 0) = 1 |
|
P2 (x", m", n") = P (0, 0, 0) Ù
P (0, 0, 0) = B (x") . V (m", n") |
où
|
B (x") = f (0 Ú 0, 0)
= f (0, 0) = 1 |
et
|
V (m", n") = f (0 Ù 0,
1) . V (0, 0) . V (0, 0) = f (0, 1) = r |
ainsi:
|
P2 = P (0, 0, 1) = f (0, 0) . f (0, 1)
= r |
Ceci devient si nous lui ajoutons un fermeur :
F [P2] = l . r
= lr
Nous laissons ici encore le soin au lecteur de vérifier
que P2 muni d’un fermeur présente bien deux cercles,
l’un entourant une zone pleine et l’autre entourant une zone vide.
Principe de lecture
Le principe à adopter pour lire le résultat
sur la figure est le suivant : Nous lisons l
et r pour chaque cercle selon qu’il enserre
un plein ou un vide.
L’action du fermeur peut être décrite par
la formule :
F [P (x, m–1, n)] = l .
P (x, m–1, n) = lmrn
qui écrit le constat suivant que le fermeur achève
toujours un rond enserrant un plein dans le poinçon.
a3 -
L’objet petit a aux Chinois
F [P (1, 0, 0) Ù (P
(0, 0, 0) Ú P (0, 0, 0)) ]
l [P (1, 0, 0) Ù
P (0, 0, 1)]
l [P (1, 0, 1)]
l [l
. r] = l2
r
a4 - L’exercice
proposé
Nous pouvons formaliser la solution de l’exercice proposé
:

Nous pouvons décrire linéairement cette
solution bien qu’elle se dessine dans les deux dimensions du plan.
F [P (1, 0, 0) Ù
(P (0, 0, 0) Ú P (0, 0, 0))
Ù P (1, 0, 0)
Ù(P (0, 0, 0)
Ú P (0, 0, 0) Ú
(P (1, 0, 0) Ù P (1, 0, 0) Ù
P (1, 0, 0))
Ú P (0, 0, 0)
Ú (P (1, 0, 0)
Ù (P (0, 0, 0) Ú
P (0, 0, 0)) Ù P (1, 0, 0)) Ú
P (0, 0, 0))]
Nous marquons par des parenthèses grasses le changement
de direction dans le dessin. Nous avons choisi de mettre le graphe sur
une présentation qui fait apparaître ce changement de direction
dans la composition. Il équivaut à l’échange des signes
de composition Ù et Ú.
Nous opérons les premiers regroupements lisibles
sur la figure :
l [P (1, 0, 0) Ù
P (0, 0, 1) Ù P (1, 0, 0)
Ù (P (0, 0, 0)
Ú P (0, 0, 0) Ú
P (1, 2, 0)
Ú P (0, 0, 0) Ú
(P (1, 0, 0) Ù P (0, 0, 1)
Ù P (1, 0, 0)) Ú
P (0, 0, 0)) ]
Grâce à cela, nous trouvons mieux les césures
correspondant aux parenthèses et au changement de direction dans
le dessin :
l [P (1, 0, 0) Ù
P (0, 0, 1) Ù P (1, 0, 0)
Ù (P (0, 0, 0)
Ú P (0, 0, 0) Ú
P (1, 2, 0)
Ú P (0, 0, 0) Ú
P (1, 1, 1) Ú P (0, 0, 0))
]
Effectuons le regroupement le plus important à
droite de la figure et commençons à exprimer les poinçons
obtenus en termes de bord et de nombres de cercles :
l [P (1, 0, 0) Ù
P (0, 0, 1) Ù P (1, 0, 0) Ù
P (0, 3, 4)]
l [B (1) . 1 Ù
B (0) . r Ù
B (1) . 1 Ù B (0) . l3
r4]
Nous obtenons en fait le poinçon suivant dont l’expression
est lisible sur la figure :
l [P (1, 5, 5)]
l [B (1) . l5r5]
Il contient cinq cercles de chaque sorte et qui avec le
fermeur donne six cercles entourant un plein et cinq cercles entourant
un vide :
l [l5
r5] = l6
r5
Nous avons utilisé la forme générale
du poinçon :
B (1) lm
rn
ou B (0) l m rn
qui à la fin avec le fermeur ne se distingue plus
:
l [B (1) lm
rn] = l
[B (0) lm rn
] = lm+1 rn
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